Mur arrière de l’Institut Français du Mali relooké
Une fresque murale se dresse désormais sur le mur arrière de l’Institut français du Mali. Un travail fait par un collectif d’artistes peintres. Les travaux ont duré une dizaine de jours. La restitution a eu lieu le vendredi 5 mai dernier.
Les yeux du président Modibo Keita sont désormais figés de façon indélébile sur son quartier natal de Bamako-coura. Ce portrait du premier président du Mali est peint dans la petite rue 371, sur le mur arrière de l’Institut Français de Bamako, une ruelle commerciale. A côté de ce chef d’œuvre, beaucoup d’autres portraits se côtoient sur cette première fresque murale dans la capitale malienne.

Lors de cette restitution, le chef du quartier de Bamako-coura, le Maire de la commune trois, le chargé des affaires politique de l’ambassade de France au Mali, la Directrice de l’Institut Français, des artistes et la population dudit quartier étaient présents pour magnifier ces travaux artistiques.

Selon la Directrice de l’IFM, cet art est fait au quartier pour pousser la population et surtout les jeunes à jeter un coup d’œil à l’intérieur de l’institut. « C’est une manière de les inviter à accéder à l’institut pour aller voir ces beaux spectacles culturels que nous faisons » dit-elle.
Dans leurs allocutions successives, le chef du quartier et le Maire de la commune, ont tout simplement apprécié ce bel art à sa juste valeur. Pour eux, cela donnera un éclat magnifique au quartier et un regard artistique qui fera produire d’autres artistes au sein de la population.
Fresque murale
La peinture murale est une peinture monumentale dont le support est un mur intérieur ou extérieur, une voute ou un plafond, par opposition à la peinture de chevalet qui est transportable. L’artiste peintre qui se spécialiste dans cet art est appelé « peintre muraliste ». La fresque est une technique historique importante de peinture murale dans laquelle l’artiste applique la couleur très rapidement sur un enduit de chaux encore frais, technique dite « a fresco » en italien.

Une dizaine artiste peintres malien et français ont réalisé cette première fresque murale à Bamako, il s’agit bien de Ibrahim Ballo, Massira Touré, Ibrahim Kébé, Dramane Toloba, Mariam Kimbiri, Dramane Diarra, Harry Mensah, Yaye Habibatou Keita, Mwinda Fra-M’ bongo, Sébastien Bouchard, Lassine Traoré et Abdoulaye Keita.
Dans son intervention, la porte-parole des artistes, Massira Touré a salué la solidarité offerte par la population du quartier durant ces 10 jours de travail.
« Ça a été une école d’apprentissage de faire notre travail artistique devant la population. Ce qui a été une manière de montrer aux populations notre savoir artistique » a-t-elle martelé.

« Cette fresque murale est le symbole de l’intégration de l’Institut français dans son quartier. Je remercie les autorités et la population de Bamako-coura d’accueillir de plus de trente ans l’IFM » a déclaré M. Marc Didio, Chargé des affaires politiques à l’Ambassade de France au Mali. Pour lui cette œuvre symbolise l’intégration mais aussi l’ouverture de l’IFM aux populations locales, « j’espère que les passants qui contempleront cette œuvre, seront dragué pour les inciter à y rentrer à l’intérieur de l’IFM pour assister aux manifestations culturelles qu’on y organise » a-t-il précisé.
Le diplomate français a ensuite invité les jeunes artistes à persévérer dans ce nouvel art qui vient d’atterrir au Mali, il estime que ces jeunes artistes feront du pays, un exemple de la fresque murale au niveau mondial.

« Je voudrais saluer ici la présence de Sébastien Bouchard, qui a fait le déplacement de la France au Mali. Il incarne ce lien qui existe entre nos populations et qui débouche par cette coopération, par cette mise à disposition de son talent sur quelque chose de concrète, de palpable, de visible. Je crois s’il y’a des choses à reconstruire dans la relation entre la France et le Mali, elle peut se faire à travers sa jeunesse et sa population, à travers des réalisations très concrètes. Je crois à la diplomatie de terrain et cette fresque murale est l’une des manifestations de cette diplomatie de terrain » a clarifié Marc Didio.

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